Suite à la lecture du blog de Tattum sur la fuite des cerveaux à Mada (http://tattum.canalblog.com/archives/2005/07/25/679826.html), je me décide à parler un peu de l'exemple Marocain.
La diaspora marocaine a rapatrié l'année dernière près de 300 millions d'euro !!! Elle représente à elle seule un des premiers revenus du Royaume.
Les marocains ont commencé leur immigration dans les années 60-70 et commencent depuis ces dernières années à en tirer le profit...
On objectera que dans les années 70, c'étaient la main d'oeuvre qui immigrait alors que de nos jours à Mada, ce sont les cerveaux (main d'oeuvre diplomée ;-)) Mais bon, je pense que ces cerveaux en fuite ont quand même leur racine bien implantée dans l'Île. Du moins j'ose l'espérer !
Faisons un rapide tour d'horizon sur l'immigration dans le monde. Statistiquement, tous les pays connaissent un flux d'immigration/émigration déficitaire. Les Etats Unis sont un des rares pays qui connaissent une équilibre dans ce domaine: Leurs deux flux s'équilibrent ou presque. Sinon, le médecin zambien immigre en Namibie, le namibien en Afrique du Sud, le sud-af en Autralie et l'australien aux States, etc. Bref, c'est un phénomène mondial, et c'est aussi vrai qu'à l'instar de la balance commerciale, la balance "migratoire" de certains pays sont fortement déficitaires.
Mais comment alors endiguer ou du moins limiter ce phénomène ? Voyons un peu ce qui se passe au Maroc. Au Maroc, il existe un ministère qui s'occupe exclusivement de ceux qui résident à l'étranger. Certes, le flux de vacanciers qui vont passer l'été au Royaume aussi justifiera ce ministère mais je note toutefois que rien que l'existence d'un ministère dédié induit une volonté politique d'aider ceux qui reviennent ou du moins de créer et de maintenir un lien entre le Royaume et ceux qui sont à l'étranger. (Attention, je ne demande pas la création d'un ministère semblable à Mada pour demain, non plus... ;-))
Autre point qui m'a interpellé aussi, c'est la renommée des grandes écoles marocaines dans le monde. Le Maroc forme des ingénieurs de bon niveau et dans tous les domaines (informatique, telco, stat, ...). Ce qui fait que les études ne sont plus (ou presque) un prétexte pour partir: Ils peuvent étudier sur place et trouver du travail sur place aussi. C'est toute l'Afrique francophone qui vient étudier ici maintenant. Bon, ceci dit, l'idée d'aller en Europe persiste toujours quand même surtout du fait de la proximité.
Notons aussi qu'on retrouve des marocains à la tête des multinationales marocaines ici. Ce sont des gens qui ont fait leurs études à l'étranger (les hautes études) et qui reviennent avec la capacité de diriger des grandes structures.
Enfin, je dois aussi admettre que le niveau de vie au Maroc, ainsi que la proximité de l'Europe, doit aussi faciliter la décision de revenir contrairement donc pour un malgache qui réside à l'étranger (sic)
En bref, en mon sens, la fuite des cerveaux n'est pas un problème en soi, au contraire, ça pourrait être un enrichissement pour le pays (dans tous les sens du terme), ce qu'il faudrait peut-être faire c'est d'inciter ces malgaches à revenir après un séjour plus ou moins long à l'étranger : Leur faciliter la tâche pour les investissements (même s'ils restent à l'étranger), les rassurer sur la stabilité politique et sur un prochain boom économique, etc.
Cet article est loin d'être exhautif et ne cherche pas à l'être non plus, c'est juste un point de vue comme tant d'autres et je vous invite à laisser le vôtre dans les commentaires
Marc
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L'odyssée de Tattum
Bon ! Pour les ceussent qui veulent découvrir un peu plus Madagascar, je vous conseille le blog de Tattum: http://tattum.canalblog.com
Bonne lecture !
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26 juin au Maroc
Le 26 Juin est, je le rappelle, la fête de l'indépendance de Mada (ça c'est pour H. ;-))
Quid des festivités au Maroc ? Eh ben, ça coïncide avec le festival Gnaoua d'Essaouira !!! Bref, malgré la distance, c'était la teuf du 23 au 26 juin ! 4 jours de fetes pour les plus chanceux !
Forte affluence de la population malgache du Maroc! Près de 75% d'entre eux y était ! Soit une 15aine de personnes ;-)
Malgré la distance, certains sont venus de Tanger (721 km), d'autres de Casablanca et de sa banlieue (351km 4 à 5h de route) et les plus proches d'Agadir (172 km)
Tout était prétexte pour pouvoir profiter de ses festivités qui tombent durant le week-end du 26 juin : Le Festival Gnaoua d'Essaouira ! Un festival de musique international tout en couleur. Essaouira a toujours été marqué par sa mixité : Point de rencontre géographique entre le peuple arabe et le peuple berbère, ville qui regroupe aussi bien des Mosquées, des Eglises et des Synagogues, mais aussi mélange des musiques de tous les horizons.
Pas de retraite au flambeau, ni de défilé militaire mais à la place un brassage de toutes les nationalités, de la musique à tous les coins de rue et près de 450.000 personnes dans une petite ville qui n'en compte que 70.000 habituellement. Essaouira, c'est aussi le paradis des surfeurs en tout genre (surf, kitesurf, windsurf, ...), son port de pêche artisanal, le chantier naval avec une 10aine de boutres alignés, sa médina (l'ancienne ville entourée de rempart) avec ses fenêtres bleues, ses espèces d’oiseaux protégées, ses racines de thuya (c’est du bois pour l’ébénisterie et qui sent bon), son huile d’argan, ...
La foule partout avec une chaleur de plus de 35° mais qu'on ne ressent plus grâce à la magie de l'ambiance. On y voyait de tous les instruments : Les djambés, les crotales (sortes castagnettes marocaines), les guembris (sorte de luth à deux ou trois cordes) ... Bref, "c'est Woodstock" ! Comme on l'entend le plus souvent.
Outre les différentes nationalités des spectateurs, les artistes venaient aussi de partout : Du Maroc (le pays hôte), de la Réunion, de Singapour, du Mali, d'Egypte, du Sénégal (Youssou N'Dour !) ...
Tout ce beau monde se succédait sur au moins l'une des 9 scènes de la ville, les 2 plus grandes étant celle de Moulay Hassan et Celle de Bab Marrakech.
C'est à Essaouira que vous ressentirez ce que l'Afrique a de commun : La musique. Le même rythme, la même percussion du Nord au Sud, de l'Ouest jusqu'aux îles de l'Océan Indien. Et toujours une même foule qui vibre de concert sous les scènes.
8 ans déjà depuis la première édition et une renommée de plus en plus croissante et internationale. La petite communauté malgache a tendance à se retrouver à Essaouira depuis que notre Jaojoby national y a fait une brillante prestation le 26 juin 2004. Une coïncidence qui pourrait devenir tradition avec le temps !
Vivement 2006 car maintenant, nous sommes une quarantaine, alors :
"Rendez-vous tous à Essaouira l'année prochaine !!! "
Marc
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